L'euphorie des marchés : si bonne nouvelle que ça ?
La récession laisse place à l’optimisme, voire à l’euphorie.
Sur le
court terme, l’économie mondiale voit la récession (qui l'a si durement frappé)
perdre de plus en plus de terrain. Le PIB US pour le T2 est sorti aujourd'hui à -1%, ce qui laisse présager un retour à la croissance pour le T4, voire
peut être même une croissance flat pour le T3.
Même
si l’ensemble des résultats annoncés était en baisse, ils l’étaient dans des
proportions relativement faibles.
D’autres
sociétés ont fait encore mieux, puisque EDF par exemple, a fait état d’un
chiffre d’affaire en hausse pour le premier semestre 2009 de + de 8%.
Cela
dit, la semaine aura également été marquée par les annonces des résultats de
nos deux constructeurs automobiles Renault et PSA. Respectivement sur les six
premiers mois de 2009, Renault enregistre une perte assez lourde de 2.7
milliards d’euros (les résultats de Nissan n’ayant pas aidé) tandis que PSA
fait état d’une perte de 962 millions d’euros.
Globalement,
je pense que les marchés avaient anticipés ces résultats, notamment dans le
secteur de l’auto que l’on sait depuis longtemps fortement heurté depuis le
début de la crise économique. Pour preuve, malgré des résultats dans le rouge,
l’action Renault a gagné + de 5% cette semaine du 27 Juillet.
Une bonne nouvelle qui en
entraîne une moins bonne…
Nous
assistons actuellement à un rallye vers le haut des bourses mondiales. Selon
moi, il s’agit là d’une bonne et d’une mauvaise nouvelle.
D’une
part, cette remontée des marchés témoigne d’une confiance regagnée par le recul
progressif de la récession. Indicateurs macro-économiques et résultats
d’entreprises délivrent un sentiment fort d’optimisme. Les bourses mondiales ne
retrouveront pas a priori (sur le court terme en tout cas) les niveaux bas de
ces 6 derniers mois.
Mais
cette tendance haussière (presque euphorique en cette fin de semaine) témoigne
également de l’oubli progressif par l’opinion général de la crise que l’on a
connu. Aucun politique, économiste ou PDG ne donne l’impression que la « grande
crise » ait changée quoi que ce soit. Les rémunérations à Wall Street ont
encore très récemment débat, preuve que le G20 n’a permit aucune réelle prise
de conscience générale.
Que
faudra-t-il qu’il advienne pour que notre système économique change sur le
fond et s’assainisse ? J’ai bien peur qu’un jour le capitalisme arrive à
bout de souffle si ce modèle économique n’est pas repensé, refondé.