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30 juin 2009

Le pire serait-il devant nous ?


Les signaux de reprise (certes prudents) que l’on perçoit un peu partout dans le monde seraient-ils faux et éphémères ?

 

C’est la question que je me suis difficilement posé en voyant 2 articles intéressants.

 

Harry Dent(photo), brillant analyste économique et financier américain, a émis récemment un rapport pessimiste, voire très inquiétant. Très inquiétant surtout quand on sait que cet homme avait prédit la crise que l’on connait aujourd’hui, ainsi que la récession qu’a connue le Japon dans les années 1990.

Selon H. Dent, la pire est devant nous. La remontée des marchés que l’on connait actuellement  cacherait en fait une crise encore plus considérable qui toucherait l’économie mondiale dans les deux prochaines Gannées. Le secteur bancaire ne serait pas épargné, bien au contraire.

Cette analyse se fonde notamment sur une question démographique. Toujours selon l’analyste américain, la génération baby boom (enfants nés dans la période d’après guerre) diminuera de façon importante sa consommation dans les pays occidentaux. Cette chute de la consommation entrainera une chute du marché immobilier, suivi d’une chute des marchés boursiers.

 

HD_headshot

L’optimisme que l’on a pu plus ou moins sentir depuis maintenant le mois de Mars serait-il superficiel ?

Tout le monde n’est pas du même avis.

 

C’est le cas notamment de George Soros, milliardaire et financier Hongrois qui s’est exprimé à ce sujet à la télévision polonaise il y a quelques jours.

Selon G. Soros, l’essentiel de la crise est d’ores et déjà derrière nous. Le financier croit, ou en tout cas veut croire, à une régularisation internationale financière. Celle-ci est indispensable pour tourner la page d’un système qui a trop été source de bulles spéculatives, plongeant nos économies là on sait.

Alors qui croire ? Que penser ?

 

Les idées et les propositions qui sont apparues quant au système financier mondial ont vite été, selon moi,  balayées, oubliées. Les interventions des Etats (plans de relances ) ont été réalisé car évidemment c’était tout simplement indispensable. Mais du côté des ententes et d’éventuelles légiférations communes sur un nouveau système financier international, le monde peut toujours attendre.

Comment réussir à rassembler, quand une d’un côté les anglos-saxons (USA + UK) et d’un autre côté les « gros » de la zone euro (Allemagne, France) n’ont jamais vraiment réussi à trouver un terrain d’entente… De plus, il faudrait également réussir à réunir les voix des pays émergents véritables acteurs économiques et financiers et certainement futurs leaders mondiaux dans ces domaines. La tâche est difficile. Le contexte s’y prêtait pourtant, mais la crise des subprimes n’a apparemment pas assez marquée, n’a pas été assez violentes pour que nos amis politiques ne prennent des décisions capables de changer un système vicieux.

 

En ce qui concerne la reprise, le schéma en V envisagé pendant un moment ne semble pas réellement convaincre les investisseurs. Malgré des marchés globalement haussiers depuis plusieurs mois, la tendance reste instable et sans direction déterminée.

Même si des indicateurs semblent positifs (La Chine devrait maintenir son objectif de 8% de croissance), d’autres semblent aller dans le mauvais sens (Confiance des ménages US en baisse au mois de Juin). Les résultats des entreprises qui tomberont bientôt permettront certainement de se faire une idée plus précise sur ce que seront les perspectives pour 2009 et 2010.

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